…. le groupe «Mont-Jòia» vient de publier chez «Le Chant du monde», un nouveau disque consacré, au thème particulier de la fête et intitulé «Cançon dei festas provençalas». Un disque dont on a, comme il se doit, fêté la sortie l’autre soir sous les platanes de Fontblanche, à Vitrolles, où il a été entièrement enregistré et mixé.
Dans ce 30 centimètres – dont couverture et pochette sont illustrées des dessins de Marcel Forget et de photos, et donnent aussi abondamment textes, traductions, explications – Jean-Marie Carlotti, Patrice Conte, François Dupont et Daniel Vissière ont rassemblé des Noëls, des airs de carnaval, de joutes, des danses et des airs de mariage et de fête votive qu’ils ont empruntés à la tradition écrite ou orale, au répertoire des tambourinaires ou – et ce ne sont pas les moins savoureux – qu’ils ont eux-mêmes composés.
Dix chansons remarquables par la qualité de leur invention musicale et par celle de leurs textes richement allusifs, et qui donnent en même temps l’impression constante d’un jaillissement vigoureux débridé presque, d’une énergie toute terrienne, toute charnelle.
Les «Mont-Jòia » qui ont perfectionné leur palette instrumentale et qui ont aujourd’hui un «son» original et bien à eux, n’ont rien perdu de leur spontanéité, ni de leur complicité joyeuse avec leur pays et avec ses gens.
Cela se sent dans leurs «cançons dei festas provençalas».
Un disque qui pète de santé !

Jacques Bonnadier. La Croix. 1978

…Il faut le dire et le répéter : la chanson, ça ne s’invente pas. Ça se vit, ça se danse et si vous avez la chance, un de ces jours, de croiser les gais pèlerins de Mont-Joia, allez y voir un peu de quel bois la chanson se chauffe. Nées de parents méconnus, voire inconnus, avec leur allure modeste et un goût immodéré pour le grand air, les chansons de Mont-Joïa sont les chefs-d’œuvre de tout un peuple, qui s’enrichissent sans jamais se figer d’une génération à l’autre. Pour leur deuxième album, ils ont rassemblé des chansons de fêtes provençales. Ce n’est qu’un aspect de leur répertoire. L’enregistrement n’est, lui aussi, qu’un aspect de leur immense talent de chanteurs, de musiciens, d’animateurs. Ce qui ne l’empêche pas d’être tout à fait exaltant. Et cette langue est si belle !

Jacques Marquis, Télérama. 1978

 

 

Mont-Jòia 2004
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